Bonjour ou bonsoir, selon…
Comme vous avez pu le lire dans la précédente newsletter, j'ai lancé cette nouvelle rubrique "MetaStructure" pour y parler de fiction. Celle que j'essaie de recommencer à écrire, pas celle que je lis.
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Bref, si vous me suivez sur le web, il y a de fortes chances que vous me connaissiez en tant que blogueur. C’est effectivement ma principale activité d'écriture depuis plus de 10 ans.
Cependant, mon histoire avec l'écriture n'a pas commencé avec les blogs. Elle a commencé par... des devoirs d'école ? Je suppose.
En fait, à l'école primaire, je crois me souvenir que j'écrivais parfois des histoires. Je me souviens très bien avoir commencé à écrire et à dessiner une bande dessinée en CM2 ou en 6e. C'est aussi à peu près à ce moment-là que j'ai compris que je ne ferai jamais carrière en tant que dessinateur.
Au collège, j'ai découvert les jeux de rôle sur table, qu'on appelait simplement “jeux de rôle” à l'époque. Les jeux sur ordinateur du même nom sont apparus un peu à la même époque, mais ne sont devenus communs dans les pratiques ludiques du grand public que bien plus tard. Donc à l’époque, un JdR, ça se pratiquait avec des amis, du papier, des crayons et des dés autour d’une table. Si ça ne vous parle pas trop, vous voyez le jeu auquel jouent nos héros au début de Stranger Things ? Eh bien, c'est un peu à ça que mes amis et moi ressemblions au même âge.
Jouer à ce genre de jeux requiert quelques compétences en écriture, surtout en termes d'intrigue, mais peut-être pas trop en termes de style. J'écrivais donc des intrigues, à l'époque, sans trop me préoccuper du reste.
Le jour où j'ai compris que je “savais” écrire est en fait un mauvais souvenir.
J’étais en seconde au lycée, et nous avoins un devoir d'écriture en cours de français à faire pendant le weekend. Il était question d’écrire un texte d’une page environ )je crois) contenant le plus de métaphores possible.
Je venais de terminer la lecture du Seigneur des Anneaux, et j'ai donc décrit un champ de bataille juste après de sanglants combats. Toute la scène se déroulait dans un univers médiéval-fantastique semblable à la Terre du Milieu. Il ne s’y passait pas grand-chose, tout le monde était mort sauf les corbeaux. Un truc d’ado, quoi.
Je me souviendrai toute ma vie du commentaire de la prof de français :
"Très bon travail, mais êtes-vous bien sûr que c’est vous qui l’avez écrit ?"
Cette prof et moi avions une relation assez compliquée pour tout un tas de raisons (pour faire court, mon prof de l’année précédente - qui m’avait fait aimer le français pour la première fois - me manquait terriblement, moi je manquais de maturité, et elle, toute jeune diplômée, manquait surtout d’expérience). La confiance mutuelle ne faisait pas partie de cette relation.
De toute ma scolarité, je n’ai jamais eu de problèmes de discipline sauf dans cette unique classe. Sachez que je n'ai jamais triché sur un devoir écrit. Jamais. Sur des interros… Peut-être… (mais je ne confirmerai qu’en présence d’un avocat). Mais sur un devoir écrit à la maison. Jamais !
Et j'étais très contrarié qu'elle puisse même envisager cette option. “Contrarié” étant ici un euphémisme. J’étais très blessé en fait.
Donc, Mlle Larribet (vous vous êtes probablement mariée depuis), si par un hasard incommensurable vous lisez ces lignes, sachez tout d’abord que je tiens à vous demandez de bien vouloir excuser mon comportement pas toujours très correct dans votre classe. Mais je tiens aussi à vous dire que non, je n’ai pas plagié ce texte, il était entièrement de moi !
Il m'a fallu des années pour comprendre que son commentaire malvenu signifiait en fait qu'elle considérait mon texte comme quelque chose de bon, comme quelque chose qu’un ado pénible de 15 ans n’aurait probablement pas pu écrire de lui-même. Elle était débutait dans le métier, et n’avait pas dû croiser beaucoup d’adolescents dans sa vie.
Je n'ai commencé à écrire de la fiction à proprement parler que plusieurs années plus tard, quand j'étais en licence d’anglais.
Je ne suis pas sûr que ce soit la toute première nouvelle que j'ai écrite, mais c'est la première que j'ai montrée à quelqu'un. - et la première que j'ai conservée (je ne l'ai pas relue depuis environ 20 ans - tiens, je pourrais la poster ici ou ailleurs un jour ? On verra).
Mon amie était bien meilleure et plus compétente que moi en matière de littérature à l'époque. Elle m'a donné des conseils très précieux et, sans le savoir, m'a mis sur la voie de l'écriture. Je suis triste que nous ne soyons pas restés en contact très longtemps après avoir obtenu notre diplôme. C'était juste avant qu'Internet ne devienne commun et les médias sociaux n'allaient pas voir le jour avant plusieurs années. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est professeur d'anglais quelque part en France, peut-être en Bretagne. Elle fait partie de vieux amis avec qui j’aimerais vraiment renouer. Marianne, si tu lis ça… :-)
J'ai passé mes dernières années en France et mes premières années aux États-Unis (c'est-à-dire au tournant du siècle pour ceux qui veulent une chronologie claire) à écrire un certain nombre de nouvelles, de journaux narratifs et autres textes. Peu de gens ont mis les yeux dessus. C'est aussi l'époque où je suis devenu un grand utilisateur d'Internet. Et donc oui, j’ai très rapidement eu ma propre “homepage” et elle contenait une section “édito” qui peu à peu évolua en un blog et puis un autre, et vous connaissez probablement la suite de l’histoire.
À cette époque, je passais également beaucoup de temps sur des forums, notamment deux d'entre eux qui sont devenus de véritables communautés où je me suis fait de vrais amis à une époque où il était bizarre de se faire des amis sur Internet. Je suis toujours proche d’un certain nombre d'entre eux, depuis 24 ans pour certains, ce qui ne nous rajeunit pas. Il y a un ami en particulier - appelons-le Pogo (c'est son surnom - c'est drôle quand on y repense mais les surnoms étaient la norme sur le web à l’époque, aucun de nous ne s'appelait par son vrai nom - certains d’entre nous ont gardé le leur, d’autres noms) - qui est devenu très proche. Nous nous appelons parfois “frères de parents différents”, “clones” ou “variants” (ça c'est une référence un peu plus récente), car bien que très différents à pas mal d’égards, nous semblons être plus que semblables à bien d'autres.
À l'époque, nous commençions à parler de projets communs, et un beau jour, sur l’un des forums où nous passions notre temps, il a eu l'idée d'un "cadavre exquis" géant. Sauf qu'au lieu d'écrire une ligne chacun, on écrivait autant que l’on en avait envie, un paragraphe, une page, qu’importe. Et nous nous donc mis à écrire une "nouvelle coopérative".
Par "nous", j'entends une bonne dizaine de personnes différentes, pas juste nous deux.
Le projet a duré quelques semaines très passionnantes, puis s’est fini en eau de boudin. Pas sûr qu’un tel projet puisse finir autrement.
Des cendres de cette “nouvelle coopérative” sont restées plusieurs choses, notamment deux personnages (en raison de nos antécédents liés aux RPG, l'idée était aussi que chacun d'entre nous soit en charge d'un personnage en particulier, qui était une sorte de variation biscornue de nous-mêmes) et un univers.
Au cours des années suivantes, nous avons voulu créer quelque chose avec ces “restes”, et nous avons créé quelques choses. Mais rien n'est allé très loin pour tout un tas de raisons - essentiellement on faisait ça surtout pour nous amuser. Nous avons repris l'écriture et l'avons arrêtée de nombreuses fois au cours de la décennie suivante (en gros la fin des années 2000, et le début des 2010).
Un jour, il y a quelques années, nous avons décidé de relancer le tout, d’en faire un site web rassemblant des histoires (pluriel) et aussi un wiki, des documents, et tout ce qui nous passerait par la tête et qui pourrait s’intégrer à la chose.
Le but était de créer une sorte de narration non linéaire multiforme qui ne soit pas à proprement parler un roman. Quelle prétention de notre part ! Est-ce que cela a déjà été fait ? Certainement (oui, j’ai quelques exemples qui me viennent en tête).
Cette idée est donc devenue un site web que vous avez peut-être déjà consulté :
Une fois de plus, nous avons commencé et nous avons arrêté peu de temps après. Je pense parfois que nous sommes plus doués pour avoir de chouettes idées que pour les mener à terme. Nous sommes également plus âgés, et le fait d'essayer d’être des adultes pas trop irresponsables entrave parfois notre créativité.
Quoi qu'il en soit, les deux ou trois dernières années ont été chaotiques pour un tas de raisons, dont certaines vous sont peut-être familières - on m’informe qu’elles ne l’ont pas été que pour nous. J'ai décidé d’essayer de maintenir le projet à flot par moi-même en espérant que mon compagnon d’aventures puisse me rejoindre un jour. En plus, depuis quelque temps, j’ai vraiment peu de motivation pour écrire mes blogs (vous aurez remarqué que mon rythme de publication a beaucoup ralenti), mais en parallèle mon envie de me remettre à écrire de la fiction ne cesse d’augmenter.
Et voila où nous en sommes aujourd’hui. Ajoutons à cela le fait que j’essaie aussi d’écrire en anglais. Je ne sais pas si c’est raisonnable que d’essayer d’écrire en deux langues plus ou moins en même temps. On verra.
Je ne sais pas où cela va aller. Peut-être loin. Peut-être nulle part.
Quoi qu'il en soit, je vous serais très reconnaissant de tenter votre chance avec mes écrits en tant que lecteurs, mais aussi en tant que critiques. Les commentaires constructifs, même négatifs - tant qu'ils sont constructifs - sont plus que bienvenus.
Il y a déjà quelques textes en ligne, surtout des vieux trucs que je suis en train de récrire un peu (c’est pas toujours bon). Il y en a quelques uns un peu plus récent, mais aujourd’hui, je vous propose de commencer par ce texte.
Il s’appelle Prologue, et je vous invite donc à le lire maintenant (en cliquant sur le lien juste avant ou sur l’image).
Je ne vous dirai pas grand-chose sur ce qu’il s'y passe. C'est mystérieux et bizarre à dessein, évidemment.
Est-ce le début de l'histoire ? Est-ce la fin ? Ni l'un ni l'autre ?
Peut-être les trois en même temps. Nous verrons bien.
J'ai écrit ce texte il y a des années. Probablement en 2012. Et il a été inspiré par quelque chose que j'avait écrit en décembre 1999 et qui s’appelait Y2K (je devrais le relire un jour, je crois me souvenir qu'il contenait quelques bonnes idées). J'ai décidé de le rattacher au projet MetaStructure bien plus tard. Et donc, oui, ce n'est pas le début. Ce n'est pas la fin. Mais c’est aussi un peu les deux.
C'est définitivement un tournant - presque un centre de gravité pour l'ensemble du projet. C’est aussi un bon premier texte à lire pour entrer dans la MetaStructure.
Je ne peux pas vraiment en dire plus sans dévoiler des choses importantes (ce que je ne ferai pas, du moins pas encore). Je ne vais pas non plus continuer à en parler en termes vagues (cela deviendrait rapidement ennuyeux).
Et donc, si vous avez lu cette newsletter jusqu’ici, je ne peux que supposer que vous êtes au moins intrigué/e/s par la chose. J'espère que vous aimerez la direction que prendra cette histoire, et je suis curieux de lire vos opinions au fur et à mesure qu’elle évolue, donc n’hésitez jamais.
C’est tout pour le moment.
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Ok, c'est vraiment tout pour le moment.
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